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À tout moment, environ la moitié de la population mondiale porte des jeans bleus et d’autres vêtements en denim. Nous examinons l’empreinte de notre société moderne de jeans bleus en étudiant la distribution environnementale, les voies et les sources de microfibres de denim indigo jetées par les vêtements en denim. Les microfibres représentaient de 87 à 90 % des particules anthropiques présentes dans les sédiments de l’archipel arctique canadien, des Grands Lacs laurentiens et des lacs suburbains peu profonds du sud de l’Ontario. Vingt et un à cinquante et un pour cent de toutes les microfibres dans les sédiments étaient de la cellulose (AC) modifiée par l’anthropique, dont 40 à 57 % étaient des microfibres de denim indigo (12 à 23 % de toutes les microfibres analysées). Des microfibres ac ont également été trouvées dans l’éperlan arc-en-ciel des Grands Lacs. Les effluents des usines de traitement des eaux usées recueillis dans le sud de l’Ontario contenaient 22 ± 18 microfibres L–1, dont 13 % étaient teintées à l’indigo, caractéristiques des tissus en denim. Enfin, comme source d’introduction dans les eaux usées, nous avons constaté qu’une paire de jeans usagés peut libérer 56000 ± 4100 microfibres par lavage. Les microfibres provenant du blanchiment de jeans étaient compatibles dans la composition chimique et la morphologie avec celles trouvées dans l’environnement. Nous concluons que les jeans bleus, le vêtement le plus populaire au monde, sont un indicateur du fardeau répandu de la pollution anthropique en ajoutant de manière significative à l’accumulation environnementale des microfibres des régions tempérées aux régions arctiques.
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